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lyséa-muse zellie fitzgerald

sa bonne humeur, sa joie de vivre et son sourire constant sont communicatifs ◊ sa franchise est souvent désarmante et pas toujours la bienvenue, tout comme sa tendance à la moquerie. ◊ elle n'a peur de rien, ou presque ◊ son altruisme et sa gentillesse dont d'elle quelqu'un d'attachant. ◊ elle est hyper maladroite ◊ adore son boulot ◊ va régulièrement au cinéma ◊ accro au jeu du cap ou pas cap ◊ son parfum de glace préféré est la violette ◊ ne peut s'empêcher de chanter sous la douche et d'écouter de la musique toute la journée. ◊ a une petite Jack Russell nommée Spéranza ◊ déteste le mensonge et les hypocrites ◊ remet tout le temps les gens à leur place quand ils la prennent de haut ◊ se passe tout le temps la main dans les cheveux ◊ se mord les lèvres quand elle est stressée, gênée ou en train de réfléchir ◊ peut passer des journées à lire ◊ finit toujours un chapitre quand elle le commence ◊ ne quitte jamais son collier avec le symbole de la triade ◊ fait du yoga ◊ végétarienne qui ne respecte pas toujours le contrat. ◊ se parfume à la vanille ◊ n'aime pas les surprises ◊ ne fête jamais son anniversaire, trop de mauvais souvenirs ◊ a énormément de mal à faire confiance, en particulier aux hommes.

Partir. Fuir. Laisser tomber. Oublier. Ne pas regretter. Se souvenir. Souffrir. Pleurer. Regretter. Se relever. Vivre. Aimer. Regretter. Tout recommencer. 

Lyséa-Muse Fitzgerald, 24 ans, enchantée. Parler d'elle ? Ce n'est pas son truc. Aucune question de timidité là-dedans, juste qu'elle n'aime pas parler de son passé, passé qu'elle a préféré laisser derrière elle et fuir pour recommencer une nouvelle vie. Mais l'être humain est doté d'un truc vachement chiant qu'on appelle mémoire et qui se met en route quand on en a le moins besoin, pour ne retenir que les pires moments de notre triste vie. Et pour faire chier le monde jusqu'au bout, elle nous ramène nos souvenirs, les pires, ceux qui sont bien enfoui au fin fond d'une grotte gardée par un nain guerrier, elle nous les ramène quand on en a le moins envie. Quand on dort par exemple. Parce qu'en plus de ça, cette saleté est vicieuse et adore s'en prendre à nous quand on ne peut rien contre, quand on ne peut pas lutter, choisir de de battre, d'éloigner cette douleur infernale. 
Ça, c'est le point de vue de Lyséa, et voici son histoire. 

Lexington, Caroline du Sud ◊ juin 2000 Lentement, Lyséa ouvrit les yeux, immédiatement agressée par la lumière aveuglante des néons de l'hôpital. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, elle savait juste que si elle était encore là avec sa mère, c'est qu'il était encore au bloc. Qui ça ? Son père, le meilleur père du monde aux yeux de la jeune Lyséa. Grand chirurgien dont la réputation n'était plus à faire, il arrivait tout de même à être aux cotés de sa famille. Et, ironie du sort, aujourd'hui c'était lui qui était allongé sur la table d'opération, tout ça à cause d'un fichu accident de voitures. 
Lyséa-Muse se releva, manquant de peu de tomber des chaises sur lesquelles elle était allongée dans la salle d'attente, et se blottit dans les bras de sa mère, qui la serra contre sa poitrine. 
À cet instant, un médecin s'avança vers eux, la mine grave. La mère de Lyséa la serra un peu plus contre elle. Les mots étaient inutiles. Elles avaient toutes deux comprit qu'il ne rentrerait pas avec elles. « Mme Fitzgerald ? Je suis désolé, nous n'avons pas réussi à le sauver. » Des larmes commencèrent à rouler les long des joues de sa génitrice, et Lyséa enfoui sa tête au creux de son épaule.

Lexington, Caroline du Sud ◊ septembre 2003 Allongée dans son lit, Lyséa attendait ce qui allait inévitablement arriver. Il le lui avait promis. A la pensée de ce monstre avec lequel sa mère s'était remariée, la jeune femme en devenir ne put s'empêcher de frissoner. Elle ne pouvait rien contre lui, elle ne pouvait pas lutter, s'enfuir, se battre, se révolter. Nada. Quant à sa mère, elle ne voulait pas la croire, préférait garder les yeux fermés, l'accusant de mentir, de ne pas accepter la mort de son père. Évidemment. C'était tellement plus simple que d'ouvrir les yeux et faire face à la réalité. Mais malgré ce qu'elle vivait, Lyséa ne pouvait pas en vouloir à sa génitrice, au contraire, elle en avait pitié. Elle était trop faible pour affronter la brutalité et la rudesse de la vie. Ce n'était pas de sa faute. Alors, elle espérait. Elle espérait que tout serait bientôt fini, ou qu'elle parviendrait enfin à le repousser, à se battre, à l'affronter. Mais ceci n'arriverait pas ce soir, elle le savait. Il suffisait de voir les larmes couler le long de ses joues tandis qu'elle pouvait entendre ses pas dans l'escalier. Elle perdit espoir quand il ouvrit la porte avant de la refermer derrière lui. Comme à son habitude, il empestait l'alcool, une odeur qui donnait des nausées à l'adolescente.
Il s'approcha d'elle, s'assit à ses côtés sur son lit, et planta un baiser sur ses lèvres, ses mains moites caressant ses cuisses, sans qu'elle ne puisse se dérober. « Je t'avais promis que je viendrais t'offrir un baiser d'anniversaire. En plus, ta mère est sortie. On sera tranquille pour fêter ça, rien que tous les deux mon petit coeur. » Il appuya de nouveau ses lèvres sur les siennes en un baiser écœurant, une main passée derrière sa nuque. Lyséa s'en voulut de ne pas réussir à contenir les larmes qui roulèrent sur sa joue alors qu'il l'écrasait de tout son poids, sa main glissant lentement vers le dessous de son t-shirt.

Lexington, Caroline du Sud ◊ février 2006 Seule. Elle adorait ça, être seule chez elle, pouvoir profiter, mettre la musique à fond, tenter de faire le vide. Dans ces moments-là, plus rien n'existait à ses yeux hormis la musique, elle était seule dans son monde, coupée de l'extérieur. C'était comme si rien ne pouvait lui arriver, comme si les notes formaient un bouclier autour d'elle, un rempart inviolable la protégeant du regard malsain des autres. Emmitouflée comme elle l'était dans son drap protecteur, elle n'entendit pas sa fenêtre s'ouvrir et sursauta en voyant qu'elle n'était plus seule. « No stress petit cœur, c'est que moi. Tu m'as fait peur, j'ai cru que t'étais morte. Ça va faire cinq minutes que je balance des cailloux sur ta vitre. » Lyséa-Muse coupa la musique et sauta au cou de Gabriel avant de planter un baiser sur ses lèvres. Ils restèrent ainsi pendant un certain temps, appréciant simplement leurs cœurs qui battaient à l'unisson. « Je t'ai tant manqué que ça ? » « Tu me manques à chaque fois que tu pars... » « Toi aussi tu m'as manquée... Voyons voir ce que tu écoutais ... » Il déposa un baiser sur sa joue avant de de diriger vers la chaîne pour la rallumer, après avoir baissé le volume. Des notes jouées au piano envahirent la pièce avant que la voix de Birdy ne les couvre lentement. Un petit sourire sur les lèvres, Gabriel se dirigea vers sa bien-aimée, attrapa sa main et se rapprocha d'elle pour l'obliger à danser avec lui. Elle s'exécuta sans se faire prier, posant sa tête sur l'épaule du jeune homme. Un petit sourire béat flotta sur ses lèvres quand il lui murmura deux petits mots au creux de l'oreille. « Je t'aime. » Lyséa releva la tête et plongea son regard dans le sien. Elle n'avait pas besoin de parler. Ses sentiments pour cet apollon se lisaient dans ses prunelles. Il était son premier amour, celui qu'on ne peut pas oublier, celui pour qui on ressent toujours quelque chose, qu'importe ce qu'il a pu se passer. « Pars avec moi. » « Quoi ?! » « Pars avec moi Lys'. Embarque un sac de fringues, laisse ton passé ici, et fuyons, rien que tous les deux. Tu n'auras plus à subir ton beau-père, juste à profiter de la vie avec moi... » Pardon ? Il avait un problème, pas possible autrement. Un fusible qui avait cramé, un plomb qui l'avait laissé tomber. Sans doute ça. Le neurone survivant s'était suicidé et il perdait totalement les pédales. Elle ne pouvait tout simplement pas. Elle n'avait pas le droit d'abandonner sa mère, la femme qui l'avait mise au monde, celle qui lui avait tout donné. Mais en repensant aux dernières années qu'elle avait passées, la certitude de Lyséa s'effrita. Sa mère, elle avait eu le choix, comme elle, et avait décidé d'être égoïste, alors pourquoi pas elle ? Si elle était égoïste pour une fois, si elle pensait à son bonheur à elle ? Les mots franchirent ses lèvres sans qu'elle ne s'en rende compte, sans qu'elle ne puisse les en empêcher. « Je te suis... Laisse-moi juste le temps de préparer mes affaires. » « C'est vrai ? Pas de crise de nerfs, pas de larmes, pas de supplication ? ... Lyséa, t'es géniale ! » Il la prit dans ses bras pour la faire virevolter dans les airs, couvrant son visage de baisers. Oui, elle avait fait le bon choix en décidant de penser à son bonheur.

Camden, Caroline du Sud ◊ mai 2007 « Attend, je peux tout t'expliquer. Lyséa, je t'aime ! » La jeune femme, la vue brouillée par les larmes, se retourna vivement vers celui qui prétendait l'aimer. « C'est faux ! Si tu m'aimais, t'aurais jamais fait ça ! » Rien qu'à la pensée de ce que Gabriel avait fait, le cœur de Lyséa se brisa un peu plus. Il voulut ajouter quelque chose, mais la gifle qui atterrit sur sa joue l'en dissuada. C'était fini. Mort. Noyé. Perdu. Il n'y avait plus rien entre eux désormais, pour Lyséa du moins. Il avait trahi sa promesse et la faisait souffrir. Même si elle parvenait un jour à lui pardonner, ce ne serait plus jamais la même chose. Elle ne pourrait s'empêcher de douter, de se demander ce qu'il faisait lorsqu'ils n'étaient pas tous les deux. Ça deviendrait rapidement invivable. Elle lui jeta un dernier regard empli de peine avant de se retourner, le plantant sur le pas de la porte. Elle lança son sac sur la banquette arrière de sa voiture avant de mettre le contact, poussant le volume de la radio au maximum. Puis elle partit sans un regard pour l'homme qui l'avait trahie. Elle avait commis l'erreur s'emporter un morceau de son ancienne vie pour en recommencer une et tout avait foiré. Maintenant, elle voulait juste tout recommencer de zéro.  


Borthwick, Caroline du Sud ◊ aout 2010 Assise sur la chaise qui lui était réservée dans le studio, Lyséa-Muse ne pouvait s'empêcher d'admirer Samaël. Dieu qu'il était beau lorsqu'il souriait de cette façon. Comme à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui depuis quelques temps, elle revoyait ce qu'il s'était passé cette nuit-là. Pour une fois, elle ne regrettait pas que sa mémoire soit en pleine forme et qu'elle ait tout retenue, bien que la jeune femme ait été, tout comme Sam', bien imbibée. Elle ne pouvait s'empêcher de se souvenir de la sensation de ses lèvres sur les siennes, ses mains sur sa peau, leurs corps entremêlés... Elle de mordit la lèvre et baissa la tête, rougissant rien qu'à la pensée que cela pourrait se reproduire. Elle en rêvait, ça oui ! Mais elle savait que c'était la seule unique fois que ça se produisait. Ils n'en avaient pas parlé de cette nuit qui aurait dû bouleverser bien plus leur amitié si forte. Elle était bouleversée, mais lui semblait ne pas avoir vécu cette nuit. Et elle avait l'impression qu'elle allait en crever. Son cœur battait la chamade dès qu'elle croisait son regard, et se brisait lorsqu'elle se rappelait qu'il était déjà pris par une autre, depuis peu, comme pour lui rappeler qu'il ne partageait pas ses sentiments et ne les partagerait sans doute jamais. Lyséa l'aimait oui, bien plus qu'elle ne le devrait. Et elle se plaisait dans l'idée que tout était de sa faute, que c'était lui qui n'avait pas voulu mettre les choses au clair. Une fois qu'elle avait été seule, elle lui avait assigné les pires noms, l'avait insulté à en perdre haleine, avait tenté de le détester de tout son être. Et pourtant, à chaque fois qu'elle essayait, elle en revenait à la même conclusion : elle l'aimait, comme une dingue. 

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Merci encore de tenter mon scénario, hâte de lire ta fichounette

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