Citation :

crédits : tumblr.

ROSALYNN MONA SACHS

PRÉNOM : Rosalynn Mona NOM : Sachs ÂGE : 19 ans ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE : étudiante en lettre & danseuse dans un cabaret SITUATION AMOUREUSE : célibataire (a) pour le moment (: TRAITS DE CARACTÈRE : fine - rancunière - minutieuse - réservée - franche - lunatique - drôle mais silencieuse AIME : le pleine soleil, l'odeur du stick à lèvre, la mousson indienne, le pepsi sans bulles, l'electro & les couleurs mates AIME PAS : perdre, mentir, la position accroupie, les pleurs des enfants, la neige, les quiz à la télévision & les jeux de hasard GROUPE : fleurs, dentelles & talons hauts ... AVATAR : Lily Collins

someone like you

« Bonjour, Mona. Alors, parlez moi de vous »
La jeune femme releva la tête sur la pin up de bas étage qui lui faisait face. Les cheveux relevés dans un chignon étudié, et la poitrine à peine contenue dans un décolleté qui ne laissait plus grande place au fantasme, elle fixait Mona avec attention, des lunettes cheap perchées sur un nez en trompette. Décidée à ne pas décrocher un mot, celle-ci s'affala dans le fauteuil où ses parents l'avaient presque assise de force, et posa sur l'apprentie psychologue un regard de défis. Allait-elle réussir à lui faire ouvrir la bouche ?
« D'accord. », quelque peu refroidie par le silence de la jeune femme, appelez-moi-Lucy veillait cependant à garder son sourire de circonstance. «Passons un marché, je fais mes sudokus, et tu n'as qu'à m'aider. Dans une heure ta mère viendra te chercher et nous n'aurons qu'à lui dire que tout c'est bien passé ! »
Surprise par la proposition pour le moins incongrue, Mona tiqua et haussa un sourcil : alors comme ça, ils accordaient vraiment le diplôme de psy à n'importe qui ! Elle devait en avoir vu une bonne dizaine, mais jamais aucun ne lui avait fait le coup du bobard. Bonjour l'éthique ! Et loupé, car si Mona était un tas de chose qu'elle ignorait encore, ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était pas une menteuse. Et ça, elle pouvait le lui dire.
« Si vous croyez que ma mère va payer 80 euros l'heure pour que vous ne foutiez rien, je pense que vous ne pouvez pas compter sur moi. Voilà tout ce que vous saurez sur moi. Allez, tchao ! »
Et sans attendre qu'elle la rattrape, perchée sur des talons aiguilles que Mona n'aurait pas même osé regarder en vitrine, la jeune femme remis son sac en toile sur l'épaule, son panama sur la tête, et quitta le bureau sur-climatisé. Sa mère l'attendait, anxieuse, dans le hall du cabinet. Elle feuilletait nerveusement un magazine féminin auquel elle ne jetait quasiment pas un regard. Mona aurait vraiment aimé être une enfant plus docile.
« Maman ? »
La femme se retourna, elle avait les yeux rouges, comme si elle avait pleuré. En cet instant, Mona se serait baffé. Mais pourquoi cet acharnement ? La jeune fille était incapable de parler d'elle, et à de parfaits inconnus, en plus ! Quelle idée saugrenue ! Mais si seulement elle savait faire, tout serait tellement plus simple : si on lui avait pris à se faire des amis, à être gentille & attentive aux autres, à se livrer. A la place, elle était devenue une sorte de salope qui attirait la crainte, et aujourd'hui respirait le dépit.
« C'est pas grave, mon ange. On trouvera une solution. Allez, viens, on rentre »
Rentrer où ? Son chez elle n'était plus vraiment chez elle, une pancarte avait été scotché (du double face, s'il vous plait!) « Propriété en vente par l'Etat », pour voir qui ? Tout le monde avait déserté l'enfer qu'était devenu sa vie. Son frère, son père. Mais sa mère, elle, était toujours là. Un roc solide, mais trop fragile pour le poids qu'était devenue sa charge.
« Je suis désolée »
Un instant, Mona cru que sa mère allait pleurer devant ses yeux, mais cela ne dura qu'une seconde et elle marchait déjà vers l'ascenseur. Chez les Sachs on ne pleure pas, ni pour les autres, et encore moins sur sois.

on the road again

«Rends moi ça ! Alleeeeezzzzz, sois cool ! »
Jake était un imbécile. Il adorait m'embêter, me prendre toute sorte de chose, l'autre fois c'était mon baladeur, et j'ai mis trois jours à lui faire cracher que c'était lui. Là, tout de suite, j'ai envie de l'étrangler. Je n'ai qu'un stylo, et il me l'a pris. «Oh fais pas genre tu veux noter le cours, hein ? ». Lui fait ce qu'il veut, mais moi je note. Et j'aurais mon bac aussi. Je viendrai quand même lui acheter du PQ quand il sera caissier au supermarché du coin. J'attrape sa règle et la pointe sur son ventre. «  Mauvais joueuse ». A contre cœur, il me rend le stylo et se détourne, vexé. Jake adore avoir le dernier mot, et en général il l'obtient, mais pour une fois que je sors victorieuse, je ne vais surement pas le laisser bouder en paix. «Allez, sois pas de mauvaise fois. T'es nul, t'es nul, hein ? C'est pas ta faute, je ne t'en veux pas. ». Il sourie, mais ne me répond pas. Je sens qu'il a une répartie sur le bout de la langue, mais il ne peut pas. Il ne me parle plus. Grand bien lui fasse, je vais en profiter pour écouter !
«...donc, nous en étions à l'indépendance de l'Inde. Accordée par nos compatriotes anglo saxo, elle a marqué un tournant majeur dans la...»

Ouais, bon. Faut quand même pas exagérer. La colonisation, très peu pour moi. J'attendrai le prochain chapitre. En attendant, la table m'appelle, et je suis très fatiguée. «Nehru et Gandhi sont à l'origine du... », mes yeux se ferment, ma tête tombe... «...le parti du Congrés va négocier avec le premier ministre... »
«Madame, je crois que Mona s'est endormie ». Le salaud ! Je me redresse en moins de deux, la classe me fixe, sans expression. Ils ne sont pas surpris à l'évidence. «  Eh bien si l'Inde ne l'intéresse pas plus que cela, je pense qu'elle peut sortir ». Je n'ai désormais plus le choix, écouter et prendre des notes n'est, à l'évidence, pas envisageable. Je rassemble le peu d'affaires que j'ai sorti et claque la porte derrière moi. Le lycée est vide, et je prend le temps de parcourir la distance qui me sépare de la sortie. J'aime écouter les bruits en provenance des différentes classes, étouffés par la distance. Je m'assois sur un banc, en tailleurs, et laisse ma tête partir en arrière et mes cheveux dégringoler. Je vais attendre là, peut être que j'irai à l'heure prochaine. Ou peut-être pas, finalement.
«Mona ? Tu n'es pas en cours ? »
Eh merde. Je relève la tête et me recoiffe sommairement. Mme Schmit est ma prof d'Allemand. Je hais l'Allemand, mais elle, s'est prise d'affection pour moi, et tient absolument à faire de moi une bonne élève, un de ces bons petits soldats qu'elle affectionne tant. « Non. J'ai été virée ». Je sens qu'elle va s'attarder, et cela m'embête. Je n'ai qu'une envie maintenant, courir dehors et me fumer ma première clope de la journée. «Exclue, Mona. Pas virée ». Voilà qu'elle se met à m'apprendre à parler anglais ! Bizarre, si l'ont pense que c'est une prof d'allemand. Enfin, ce n'est peut-être pas le moment de faire de l'humour. «Oui, exclue ». Elle me fixe, et je déteste ce regard. Je sais très bien ce qu'il veut dire, cela fait deux ans que l'on me sert le même. La pauvre petite chérie, plus de papa, et une maman ruinée, et absente ! Comment voulez vous qu'elle s'en sorte ?
Enfin, la même question, et toujours aucune réponse valable pour le moment. Je me lève. « Je vais sortir, je pense. » Elle ne me retient pas, ce qui me surprend. Je pense qu'elle commence à abandonner mon cas, ce qui est rassurant d'un côté. Mais je me sens flouée, je m'attendais à mieux de sa part. Enfin, je ne vais pas me plaindre, hein ?! Je dévale les escaliers à toute allure sans lui laisser le temps de se rattraper, sors une Chesterfield de mon paquet neuf, et l'allume à peine lla porte d'entrée franchie. Elle a un goût d'amertume, et le soleil tape peut-être un peu trop fort. Je pense que je vais rentrer.



« Bonjour, je cherche à joindre Mr Sachs et... »
« Non, mademoiselle, je suis désolée, il est en réunion. »
« En réunion ? Encore ? Mais Madame, il ne peut décemment pas être en réunion depuis 9 heures ce matin, comme hier, avant hier et toute la semaine dernière ! Le dimanche aussi il est en réunion ? »
« Je suis désolée. C'est comme ça. Essayez plus tard. »
« Madame, je suis sa fille, Mona Sachs, je voudrais juste lui parler 30 secondes, et... »

Elle a raccroché. Je ne peux pas lui en vouloir, ordre du boss sans doute. Et pourtant, « salope », je pense. Je balance le backberry contre le mur, la coque s'envole et laisse s'échapper la batterie. Je crois que je vais cogner quelqu'un. Ma mère m'a acheté un punshing ball, mais là c'est vraiment une tête que je vais envoyer valser contre le mur ! Pourquoi ne veut -il pas me rappeler, me répondre. Je ne vais pas le piéger. Je ne veux pas lui réclamer d'argent, ni de compte. C'est passé tout cela. Je veux juste apprendre a connaître mon père. Pourquoi j'ai l'impression que c'est trop demander ? Je me laisse tomber sur mon lit, les mains derrière la tête. Je ferme les yeux, ce sentiment m'est familier, mais il vient de loin...
J'ai eu une enfance comme celle des petites américaines sur MTV : mon père présidait la banque Goldman & Sachs, qui abritait les plus grosses fortunes mondiales : j'ai fréquenté des fils de diplomate du monde entier, la nièce de G. Bush, ma mère appelait les Beckam par leurs prénoms, et, en plus de l'Hôtel particulier sur Park Avenue, nous vivions la moitié de l'année dans une villa à Bombay, passions nos vacances dans un château dans le sud de la France, et nos week-end sur l'Ile qu'ils avaient achetés à ma naissance. Je n'étais ni heureuse, ni particulièrement malheureuse. J'ai juste été élevée dans l'idée qu'il y des questions qu'il vaut mieux ne pas poser : et, « pourquoi moi? », sans doute, devait en faire partie. Et puis du jour au lendemain, mon père a tout perdu. Enfin, je dis du jour au lendemain, parce que c'est ainsi que moi, je l'ai vécu, mais forcément, lui et les autres, l'ont vu venir. Ils n'ont rien dit. Le lundi, j'étais à l'école, et le mardi, déjà, on venait hypothéquer ma maison. L'Ile & le château étaient déjà en vente, et, surprise ! Tous nos amis semblaient avoir éteint leurs téléphones. Mon père et ma mère ont divorcé dans la foulée, j'ai déménagé chez mes grands parents maternels et mon père a disparu. Il a ruiné ma vie, et j'ai appris à le détester. Mais, c'est mon père, et cela je ne peux pas l'oublier. Et puis, aujourd'hui, ma mère s'est remariée, et je mène une vie simple, sans prétentions. Je n'attend plus rien de personne, j'ai très vite appris à être déçue. Mais j'essaie en vain de construire quelque chose. Et pour cela, j'ai besoin de tirer un trait, une bonne fois pour toute, sur le pan de ma vie qu'on a essayé de me faire oublier. Je ne regrette rien, je n'ai jamais été matérialiste. Ce que je regrette, par contre, c'est peut-être la Mona que j'ai laissé en quittant la maison et la ville. Cette fille là me manque, et je me traine une Mona désenchantée depuis six ans. Une qui inquiète sa mère, maudit son père et se renferme sur elle-même. Celle qui ne parle jamais, refuse de s'attacher, frappe au lieu de parler. Enfin, une Mona «de rechange » en attendant que l'autre, la vraie, se décide à guérir. Mais combien de temps encore cela va -il prendre ?

La sonnerie de mon portable interrompt ma rêverie, je me traine jusqu'aux débris éparpillés un peu partout. Il marche encore, ce qui est surprenant , plutôt solide. Le numéro est masqué mais je décroche, machinalement.
«C'est André Sachs. Je parle bien à Mona ? »

Comme quoi la vie, parfois (a)

PSEUDO/PRÉNOM : lolilla ÂGE : 16 ans RÉGION : Paname (: COMMENTAIRE :

+1

BIENVENUE
Merci de ton inscription & bonne continuation =)

MERCI J'aime le prénom

Bienvenue, avec Lily en plus
Il y a déjà un membre se prénommant Paloma, ça t'ennuierais de le changer ? :face:

Nan, pas de soucis, je viens de voir ça
je n'y tenais pas particulièrement donc c'est changé pour Mona
EMMA jveux un lien

Merci
Et avec plaisir pour le lien

Welcome :)
Bon courage avec ta fiche !

Merci ^^

Désolée pour le DP, mais fiche finie (:

Je te valide
Bon jeu